compendium d’une année lancinante

30 juin, 2011

Combien de larmes coulées
Sur cet oreiller.
Combien de regrets éprouvés
En cette soirée.

Tant de chagrins
en cette année écoulée
Tant d’espoirs brisés
Presqu’enterrés.

Mais j’ai foi en moi,
en ce destin fait pour moi
Je ne veux pas croire en la mort du Colosse
Je plâtrerai ses pieds, il ira tête haute.

Je ne suis pas remise
De ce mal je ne suis pas revenue
Mais je connais ma terre promise
et saurai combien m’aura valu d’y être admise

Pour finir et en signe de victoire
Je tendrai le bras, brandirai l’étendard
Pour que l’air pur de tout autre aspirant
gonfle de fierté ce coeur, le pousse vers l’avant.

Je n’avais jamais su ces tréfonds qu’abritait mon âme
Ni la folie, ni la furie qui ont suffi à mon drame
Torturée, je les écoutais pourtant
Eprouvée, je leur obéissais longtemps

Maîtresses pédagogues, elles ont su
Me dire comment leurs messages devaient être vus et lus
Elles me persuadèrent de leur bienveillance
Et moi, essouflée, l’air hagar, je ne rejetais pas leur présence.

Qui mieux que moi sait
qu’à côté de notre vie il est simple de passer
Mais qui mieux que moi sait
La panacée qu’il faut désormais pour ne pas trépasser.

L’espoir, la hargne et l’assurance
Vertueuses par nature, vicieuses par leur absences
Moi, propriétaire de ma vie qui connut l’errance,
Je n’admettrai plus qu’elles contre la décadence.

la danse des hittistes

27 juin, 2011

On m’a dit que Jeunesse tenait souvent les murs
Que Jeunesse de ses mouvements jamais n’était sure
De Jeunesse l’on m’a dit souvent que parcelle de ce monde
n’avait place en son sein. Pour elle; la vie serait immonde.

Mais vous voir arpenter et bondir de l’asphalte
Pour frôler le béton et l’ardoise en toute hâte
Je brandis à ces gens avec véhémence
vos exploits qui vident leurs poncifs de tout sens.

L’allure féline et l’agilité qui est vôtre
ravissent l’attention, l’admiration qui sont nôtres
Mais ravissent, ô combien, nos yeux de terriens
Par ces figures des cieux, ces spectacles aériens

n’est que torture mon âme

21 juin, 2011

Epuisée ce soir, je ne réponds de rien
Balafrée par mon âme seul scalpel en mon sein
Je fais de toi mon martyr, essaie de te chasser
Mais ignoble tu résistes et vains sont mes souhaits

Faut-il qu’il m’en coûtât une vie normale
Dois-je me reprendre ou céder à cette mélancolique étreinte
Et m’y complaire jusqu’à ce que cette torpeur
ne soit balayée par la foudre qu’est la vie vraie

Cette vie que chacun aime à compter en heures
Sans se soucier de ce qu’elle offre d’heurts
Moi je l’ai endurée et je convoque les ans
pour conter ma vie lasse de ces si longs tourments

A toi qui ne sais pas

21 juin, 2011

Si de moi tu ne connaissais que le tourment
qui guette mon âme en riant
Tu verrais nombreux drames et t’en irais, fuyant
le spectre de ma sombre et latente agonie

Tu essaierais en vain de ravir mon être
Mais achopperais sur une trouble folie
qui déjà me lovant de ses bras
ferait à ton adresse une nique insolente

La furie destructrice s’insinuant en moi
t’évincerait pour qu’enfin tu comprennes
que je ne suis qu’elle et non celle que tu crois
Elle seule me connait, elle seule me tuera.

le temps de zapper

21 juin, 2011

Cette image qui de nous des larmes
vole
Volent couverts et révoltes autour de la table
Devant ces horreurs et comportements
vils

Le temps de voir de nous couler la larme de notre bonne conscience
je vois que l’on s’insurge, que l’on jure et on se pare d’armes
Prêts à se battre pour rétablir l’infâme injustice qui se joue
Prêts pour la lutte ces ingénus saisissent leur fourchette

Mais pour l’heure piquons l’escalope qui refroidit dans l’assiette
Car la pause pub est venue
Et vient avec elle le repos de nos âmes choquées par tant de misères
Gamin qui crève toujours pardonne à nos âmes non aguerries

La pause prend fin et les mains galvanisées empoignent le trident
Je vois que l’on décide de poursuivre le festin
Les yeux toujours rivés sur l’écran
Allons buvons pour supporter

Le vin notre Léthée
calme nos ardeurs combatives
scelle nos yeux, oreilles et bouches
Pour Que rien n’en sorte ni n’y entre

Allons buvons pour oublier
Pour vivre heureux, vivons anesthésiés.

lettre à ma nièce

21 juin, 2011

des larmes acides brûlent mes yeux
Larmes de peine et regard creux
Il fallut que je te vît, chère nièce
pour que des larmes sucrées sèchent ma tristesse

Certes tu ne fus pas attendue de tous
Mais ceux qui furent prêts devenaient fous
en voyant de toi, la moue fragile, l’air si doux
Rien ne pouvait compter plus pour nous

Tant de personnes t’aiment si tu savais
par pudeur et fierté, trop d’amour
est parfois dans ce monde difficile à exprimer
Tant de personnes t’aiment si tu savais

Je suis ta tante et serai apaisée
quand tu auras atteint l’âge où tu penseras aux souvenirs
des joies passées, de ces cultures qui ont su te construire.
Que tu sois heureuse de vivre, l’ âme grande et le sourire

Ta richesse, ma tendre nièce, se trouve là.
Ne cesse jamais de le rappeler à ceux qui
las de la vie, ont cru qu’ils pourraient compter sans toi.

QUE TU CESSES POUR TE PRESSER

11 juin, 2011

Il faut que tu commences à vivre.
Que tu cesses de négocier avec l’angoisse.
Que tu te presses de l’affronter cette vie
Que tu éradiques la peine qui a fait de ton cœur son lit

Tu peux t’abreuver de cette musique.
Qui ne t’apaise pas autant que la nourriture
Qui ne t’emplit pas de cette plénitude
Qui ne fait que réjouir ton ouïe sans te sortir de ta solitude.

T’entourer ensuite de ceux qui ne te veulent pas de mal
Qui ne t’entraveront pas dans ta quête
Qui ne te feront pas te sentir une moins que rien
Qui te laisseront, te ficheront la paix.

De ce grand vide autour de toi tu tireras une force
Tu te focaliseras sur ton étude
Tu apprendras de cette solitude
Et des gens tu sauras déceler la turpitude

De faire montre de trop de gentillesse il faut que tu cesses, que tu cesses
Que tu te presses d’aimer la vie et de t’aimer
Que tu cesses d’admirer autrui pour te convaincre de ta valeur
Que tu te presses de retrouver foi en toi et en tes idées.

Tu dois te réapproprier l’image de celle que tu veux être

Mes pensées à l’Echec

11 juin, 2011

Combien je donnerais, Echec, si tu savais
Tu es devenu si présent pourtant j’ai tu
devant eux la peine que tu as laissée grande
Savoir que tu guettes chacun de mes gestes, chacun de mes mots, chacune de mes pensées.

Ces gens dont je fus comment font-il pour penser que l’échec vous construit
Vous renforce et qu’il est possible de le surpasser ?
Pour moi la vie ne vaut pas la réussite et l’excellence. Aucune place pour l’accusé E.
Je peine à le chasser, le fuir quand il me hante parfois, souvent, si souvent.
Il s’éveille en moi la frustration et la mesestime.
Il me rappelle chaque fois que je prends un peu de confiance que briller ne dure qu’un temps et qu’il faudra bien E reconnaître comme indispensable.

Je vois les gens avancer, je les vois se construire et me dis qu’ils réalisent des projets qui sont à leur portée.
Moi la peine de ne parvenir à ce pourquoi je suis née m’a brisée.
Je n’abandonne pas, n’ayez crainte.
Seulement je croyais représenter tant de choses. Au final je ne suis rien.

L’angoisse quand je pense à ce que peut-être ou certainement je ne serai jamais.
L’angoisse quand je pense que tout dépend de moi, de moi seul et de nul autre
L’angoisse quand je vois que d’autres peuvent être plus brillants que moi
L’angoisse quand je pense que je peux facilement échouer

La peur quand je m’aperçois de la place qu’Echec a su se frayer.

Promesse aux oubliés

11 juin, 2011

J’avance mais pense à vous
Vos sourires tristes aperçus alors toujours me guident
Vers vous je viendrai ou reviendrai si
De moi déjà vous avez la rage perçu

Une rage qui n’est encore -hélas!-
que bruit sourd
Mais elle sera acte
Je vous le dois

En croisant vos regards
En constatant vos pudeurs
Qui peinent pourtant à cacher
misère, fatigue et horreurs.

Mon regard a prêté serment
Le serment de pouvoir
un jour soutenir les vôtres
Et si quelquefois me manque le temps

Je voudrais que vous gardiez confiance
en moi.
Je fais mon chemin en toute prudence
et foi.
Pour de vous discerner un jour l’insouciance
qui vous revenait de droit.

Tant elle y croyait et persiste à y croire

30 mai, 2011

A elle la vie avait promis les délices
La récompense pour tant de malheurs endurés
Tant d’offenses, d’heurs et de vices
Mais elle a décidé de jouir autrement

De se prélasser sur une montagne de sucre
Qu’est-ce qui t’attire autant au point de te perdre ?
Au point de ne plus trouver d’intérêt dans la vie que dans la gloutonnerie
Quelles peurs se cachent derrière ces orgies calorifères ?

Enfin réveille toi c’est ta vie que tu gâches !
D’où vient qu’au moment même où tu penses et écris ces mots
Rien d’autre en toi que le vide accompagné de quelques larmes et de
rondeurs qui voient un peu plus le jour chaque jour.

Pourtant ton modèle est si différent
Que crains-tu pour te laisser aller de la sorte ?
Te noyer dans tant de maux
bribes larguées, humeur et sentiments censurés

Tu t’es ôtée de la course, t’en dispenses encore.
Cette fois c’est de la vie que tu te supprimes
Elle te paraît si complexe à envisager alors tu t’enterres et choisis de vivre le moins à défaut de savourer le plus.
Tu te dis que ton histoire ne comptera pas alors à quoi bon.

D’une vie modeste tu n’as que faire.
Sur la médiocrité tu pourrais jeter l’opprobre.
Tu rêves de vivre de gloire et de succès
Et ne comprends pas comment font ceux qui ne cherchent rien d’autre que vivre.

Vivre dans le moyen, dans le banal et se satisfaire de cette vie qui ne se résume en fait qu’à une succession de jours et de nuits, d’aurores et de crépuscules.
Je veux la vie et l’action. Ne supporte pas que me soit opposé un refus.
Voilà qui fait mon malheur et qui est la source de mes maux.
Plus personne pour modèle, je me convaincs que ce qui me fera rester en vie ne sera que de viser l’excellence .

C’est sûrement immature mais j’ai le sentiment que les événements passés et les personnages de l’histoire sont vraiment ceux qui peuvent dire « nous avons vécu ».
Nous, nous ne sommes qu’une génération de trop qui n’agit que par imitation. Plus rien à découvrir, plus rien à inventer, nous vivons dans l’ère de l’accès au tout tout de suite et ne pouvons composer avec l’impossible. La frustration survient au moindre empêchement.

Et je hais la vie que je mène pour toutes ces simplicités.
J’ose même dire que la facilité sape la hargne et enferme la motivation.
Nous laissant croire que tout nous sera de toute façon dû

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